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EFEL Power

EFEL aux Assises de la Souveraineté Numérique 2015

16 Avril 2015 , Rédigé par EFEL Power Publié dans #Événements EFEL Power

EFEL aux Assises de la Souveraineté Numérique 2015

Le mardi 14 avril a eu lieu la deuxième édition des Assises de la Souveraineté Numérique. Organisées par Jacques Marceaux d’Aromates pour le compte de l’Institut de la Souveraineté Numérique (ISN), les Assises 2015 avaient pour thématique les enjeux de la souveraineté pour l’économie française.

Partenaire institutionnel de l’événement, EFEL, par le biais de son président Alain Garnier, a eu la possibilité d’animer la table ronde n°1 sur l’économie de partage (Uber, Airbnb, Blablacar etc…).

 

Quel est le profil des auditeurs des Assises de la Souveraineté Numérique ?

Alain Garnier : Députés engagés dans le numérique (ils sont de plus en plus nombreux !), grandes entreprises, représentants de l’Etat par le biais d’agences comme la CNIL, ETALAB ou l’ARCEP mais aussi des intellectuels aussi inattendus que le paléoanthropologue Pascal Picq du collège de France… le panel des intervenants de l’édition 2015 des Assises était très riche.

 

Quel(s) constat(s) pouvez-vous faire de l’édition 2015 ?

AG : D’après moi, 4 constats assez clairs émergent de cette deuxième édition.

 

1er constat – Le sujet de la souveraineté numérique prend de l’ampleur.

Il suffit de comparer la taille de la salle entre l’année dernière et cette année. Il a fallu un grand amphithéâtre pour loger tous les auditeurs !

De plus, les participants étaient plus impliqués, et la représentativité du secteur économique ne se limitait pas au seul numérique. Le rapport Lemoine (ou EFEL a aussi participé) est passé par là ! La question n’est plus de savoir comment les serveurs, ou le cloud, ou encore les éditeurs de logiciels vont rester souverains, mais bien comment l’économie toute entière peut le rester sachant qu’elle va se transformer via la digitalisation et donc ipso facto devenir en partie numérique.

 

2ème constat – Moins de naïveté. Moins de pincettes.

Quand on parle de souveraineté, se retrouve souvent la question d’un monopole qui a usurpé cette souveraineté et plus largement notre capacité de choix.

Cette année, quand un acteur était dans cette position, les intervenants ne mâchaient pas leurs mots. Google, qui cumule les effets de monopole avec des pratiques déloyales, a souvent été la cible des intervenants ! Et ce de manière frontale. On sent un changement  face aux géants américains. A l’instar de la communauté Européenne qui s’est emparée du dossier.

 

3ème constat La question du financement (et donc des entreprises).

Ce qui est revenu de manière systématique c’est la question du financement.

Je donne les chiffres qu’a rappelés Jean-Louis CONSTANZA, administrateur, Ingenico

  • Dépenses capital risque
    • Rapporté au PIB : USA = 4x France, et 12x France sur la hightech
    • Mais en valeur absolue : USA = 25x France, et 70x France sur la hightech !!
  • Depuis 20 ans, aux USA, il s’est fait une "licorne" par trimestre (entreprise de plus d’1md$ de valeur) ; en France, une tous les 16 ans.
  • En France il y a 5000 business angels, au UK 50 000, et aux USA 500 000.

 

Il résume d’ailleurs bien le sujet « tant que cet état de fait se prolonge (en gros, qu’on n’investit pas 10x plus dans la hightech), il ne sert à rien de se poser des questions de souveraineté… ».

Pour autant, la loi reste un point important de souveraineté. Déjà d’une manière défensive : que les monopoles du Net payent leurs impôts serait un minimum. Ensuite, que les lois qui s’appliquent aux autres comme celles qui concernent les opérateurs de télécom s’appliquent aussi aux acteurs du Net. L’Arcep s’y intéresse. Mais tout ça va très doucement… Pendant ce temps-là les monopoles engrangent les profits et les positions.

 

4ème constat– Un vent de nouvelles positives.

Cette année, on a aussi parlé de ce qui marche : Blablacar, Sigfox ou encore Critéo.

Ces entreprises qui démontrent que notre écosystème est très riche et n’est pas uniquement composé de « potentiel » qu’il faudrait activer. Les réussites sont là !

Qwant le jour même annonçait une nouvelle version de son moteur de recherche alternatif à Google.

Et Tariq Krim nous a dépeint un foisonnement de startup en France qui sont en plein boom.

C’est d’ailleurs aussi ce qu’on démontre avec EFEL ou les éditeurs de logiciels qui structurent le paysage numériques sont en pleine croissance.

En direct live, nous avons eu l’information de la constitution du géant européen Nokia+Alcatel+Lucent dans les télécoms. Un signe pour cette journée ou tout le monde était d’accord pour placer le débat au niveau Européen.

Ou comme cette proposition de Laure de la Raudière d’achats et d’investissements dans les PME du numériques encouragés via voie fiscale qui pourraient s’étendre au niveau Franco/Allemand. Posant la première pierre de la reconquête numérique de l’Europe.

Voilà donc un événement plein de promesses pour le secteur du numérique et de l’économie dans son ensemble.

Tous les participants se sont donnés rendez-vous l’année prochaine.

 

 

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